Une bien curieuse histoire … qui frise la polémique !
Ce développement n’engage pas HOPI et relève de la plume de Jacques Cinqualbre qui assume la responsabilité de son propos.
La cause, bien identifiée, en revient au sinistre « avenant #6 » à la convention médicale, signé le 14 juin 2018 entre la CNAM, caisse nationale d’assurance maladie et les syndicats représentatifs de la profession médicale.
Cet avenant résulte d’une négociation tronquée qui s’est focalisée sur l’analyse du seul entretien téléphonique entre un médecin et un individu que, dans ces circonstances, on appellera patient. Un conseil par téléphone, une forme de téléconseil.
Pas foncièrement inutile, mais de portée médicale limitée. Le problème est que des autorisations invraisemblables accompagnent cet accord pris à l’aune de la facilité et au mépris de toute notion de qualité.
Ainsi, il est possible à tout médecin de délivrer une ordonnance et de prescrire un arrêt de travail à un individu qu’il n’a jamais rencontré et qu’il ne rencontrera probablement jamais.
Certes, durant la vague Covid qui avait induit une stratégie nationale de confinement, le procédé a rendu ponctuellement des services indéniables, mais l’isolement monacal a disparu depuis longtemps ; le téléconseil, lui, s’est pérennisé et a été totalement dévoyé depuis.
À cela, s’ajoute la question de la rémunération de l’acte de télémédecine et l’option a été retenue de payer le médecin au même prix pour une simple conversation téléphonique ou pour une consultation qui comporterait un examen physique … procédure à l’évidence infiniment plus efficace pour le patient mais plus longue pour le praticien tout en requérant des moyens humains (assistant de téléconsultation longtemps ignoré et aujourd’hui rémunéré à un niveau frisant l’indigence) et des moyens matériels (appareillage sophistiqué, local dédié, liaison internet de qualité … non pris en charge) beaucoup plus importants.
Au total, l’Assurance Maladie tente en vain aujourd’hui de placer des verrous de tous côtés pour limiter ces « pseudo-consultations par smartphone ». Le Conseil d’État, saisi par des vendeurs de téléconsultations, lui donne tort. L’amalgame aidant, la CNAM délaisse totalement la « vraie » téléconsultation dont elle prive les patients, ignorant même les multiples et très intéressantes possibilités d’une véritable téléconsultation … et pas seulement dans les « déserts médicaux ».
Échaudés par des diagnostics incomplets ou erronés sur la base de la seule conversation téléphonique, des médecins réagissent et se tournent vers la vraie téléconsultation. Encore leur faut-il franchir le dernier écueil de l’aventure en choisissant un matériel adapté de qualité dans un marché opaque … et espérer se voir gratifiés un jour de leurs efforts par l’Assurance Maladie.
La cause, bien identifiée, en revient au sinistre « avenant #6 » à la convention médicale, signé le 14 juin 2018 entre la CNAM, caisse nationale d’assurance maladie et les syndicats représentatifs de la profession médicale.
Cet avenant résulte d’une négociation tronquée qui s’est focalisée sur l’analyse du seul entretien téléphonique entre un médecin et un individu que, dans ces circonstances, on appellera patient. Un conseil par téléphone, une forme de téléconseil.
Pas foncièrement inutile, mais de portée médicale limitée. Le problème est que des autorisations invraisemblables accompagnent cet accord pris à l’aune de la facilité et au mépris de toute notion de qualité.
Ainsi, il est possible à tout médecin de délivrer une ordonnance et de prescrire un arrêt de travail à un individu qu’il n’a jamais rencontré et qu’il ne rencontrera probablement jamais.
Certes, durant la vague Covid qui avait induit une stratégie nationale de confinement, le procédé a rendu ponctuellement des services indéniables, mais l’isolement monacal a disparu depuis longtemps ; le téléconseil, lui, s’est pérennisé et a été totalement dévoyé depuis.
À cela, s’ajoute la question de la rémunération de l’acte de télémédecine et l’option a été retenue de payer le médecin au même prix pour une simple conversation téléphonique ou pour une consultation qui comporterait un examen physique … procédure à l’évidence infiniment plus efficace pour le patient mais plus longue pour le praticien tout en requérant des moyens humains (assistant de téléconsultation longtemps ignoré et aujourd’hui rémunéré à un niveau frisant l’indigence) et des moyens matériels (appareillage sophistiqué, local dédié, liaison internet de qualité … non pris en charge) beaucoup plus importants.
Au total, l’Assurance Maladie tente en vain aujourd’hui de placer des verrous de tous côtés pour limiter ces « pseudo-consultations par smartphone ». Le Conseil d’État, saisi par des vendeurs de téléconsultations, lui donne tort. L’amalgame aidant, la CNAM délaisse totalement la « vraie » téléconsultation dont elle prive les patients, ignorant même les multiples et très intéressantes possibilités d’une véritable téléconsultation … et pas seulement dans les « déserts médicaux ».
Échaudés par des diagnostics incomplets ou erronés sur la base de la seule conversation téléphonique, des médecins réagissent et se tournent vers la vraie téléconsultation. Encore leur faut-il franchir le dernier écueil de l’aventure en choisissant un matériel adapté de qualité dans un marché opaque … et espérer se voir gratifiés un jour de leurs efforts par l’Assurance Maladie.